« REHABILITER LA SANCTION A TOUS LES NIVEAUX DES FINANCES PUBLIQUES ET DES INTERETS DE L’ETAT », PRECONISE L’INSTITUT FREE AFRIK
Sur la problématique des grèves et le dialogue social au Burkina Faso, l’Institut FREE Afrik, le 12 janvier 2017 à Ouagadougou, est revenu sur les déterminants des grèves, leurs conséquences, en proposant des solutions correctives. Pour ce faire, il serait temps de réarmer la gouvernance, en réhabilitant la sanction à tous les niveaux des finances publiques et des intérêts de l’Etat ».
Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO, Coordonnateur de l’Institut FREE Afrik
En présence du Directeur Général de la Fonction Publique, du représentant des Syndicats, M. Moussa DIALLO, des partenaires techniques et financiers (Diakonia, Union Européenne), des chercheurs et étudiants et bien d’autres invités, le Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO a d’abord communiqué sur la méthodologie de l’évaluation des conflits sociaux au moins sur les dix dernières années au Burkina Faso.
Le Docteur a montré que même s’il existe des indicateurs macroéconomiques d’instabilité, il n’y avait pas encore eu de suivi systématique des conflits sociaux au Burkina. Les indices des conflits sociaux relèves de plusieurs sources (administratives, syndicats, presse, triangulation etc…).
Il ressort qu’à partir de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, les conflits sociaux, notamment les grèves ont connus une hausse considérable, touchant presque tous les départements ministériels au Burkina.
Directeur général de la fonction publique
Les raisons (les déterminants) de ces conflits sociaux (grèves) ont été décrites. Il s’agit entre autres des effets de l’insurrection, de l’évolution des prix, des conditions de travail, la faiblesse du régime en place, la satisfaction de la plateforme des syndicats et le profit (gain moins coût) des grèves devenu plus élevé.
Comme principales conséquences à ces revendications salariales, la masse salariale a grimpé ; tendant à atteindre les niveaux de la période des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). 51,6 % des recettes fiscales sont destinées au paiement des salaires en 2016, selon les statistiques de la BCEAO. Conséquence, l’investissement public est en net recul.
Raison pour laquelle, il faudra selon les analyses de l’Institut, réhabiliter la sanction à tous les niveaux des finances publiques et des intérêts de l’Etat.
Moussa DIALLO, Représentant des syndicats
Il est ensuite revenu au Directeur général de la fonction publique et au représentant des syndicats, Moussa DIALLO de souligner les réalités vécues respectivement au sein de l’administration publique et des travailleurs. Si les syndicats réaffirment leur engagement à défendre les intérêts des travailleurs, la direction général de la fonction publique plaide pour des solutions harmonieuses, afin de satisfaire non seulement les travailleurs, mais aussi de soutenir le développement du pays.
Vue des participants
Par Abdoulaye SIRY
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