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PRÉVISIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES ET DES COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES

POLITIQUES ECONOMIQUES


QUI FINANCE LA SCIENCE EN AFRIQUE? NOUVELLE GÉNÉRATION DE SCIENTIFIQUES

Une étude panafricaine révèle que la recherche sur le continent dépend essentiellement de financements issus d’organisations européennes, américaines et chinoises.

Un rapport intitulé “The Next Generation of Scientists in Africa” (“La prochaine génération de scientifiques en Afrique”), rendu public le 6 novembre, soutient l’idée qu’une “marée montante de science africaine” est en train de se produire. Il relaie les résultats d’une étude internationale conduite pendant quatre ans, durant laquelle 5 700 chercheurs installés sur l’ensemble du continent ont été interrogés.

“Les scientifiques africains ont plus que triplé leur production de documents de recherche, passant d’environ 15 000 en 2005 à 54 000 en 2016”, rapporte Nature. La part de l’Afrique dans la production scientifique mondiale atteint 3,2 %.

 

AFRICAN MINDS: http://www.africanminds.co.za

 


19/11/2018
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UNE FENÊTRE D'OPPORTUNITÉS AU COURS DE LA PROCHAINE DÉCENNIE AU BURKINA FASO : COMMENT EN PROFITER ?

Pour télécharger le rapport synthèse, cliquez ici

 

La première édition des assises nationales des jeunes économistes du Burkina Faso, du 20 au 21 novembre à Ouagadougou, a contribué à relever les « défis économiques du renouveau démocratique au Burkina Faso » et la « contribution attendue de la jeunesse à l’agenda post-transition ». Ces assises ont mobilisé des jeunes et seniors du monde académique et professionnel représentant des organisations de jeunesse, des directions techniques des administrations publiques, parapubliques et des institutions sous-régionales et internationales, des associations sœurs venant du Mali, du Niger et de la Guinée Bissau, des représentants de partis politiques, des activistes de la société civile, des chercheurs, et étudiants. En tout, plus de 200 personnes ont pris part à ces assises.

 

La fenêtre d’opportunités ou le dividende démographique qu’est-ce que c’est?

La jeunesse est à la fois une contrainte et une opportunité pour le développement économique d’un pays. Lors du premier panel des assises, pendant que la banque mondiale s’interroge sur la qualité des emplois créés pour les jeunes, Dr J. F. Kobiané de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) présente le dividende démographique comme une chaîne d’étape :

DD_CHAINE_D'ETAPE.png

Mais cette chaîne d’étape n’est pas linéaire mais se tient dans une approche holistique du développement :

DD_APPROCHE_HOLISTIQUE.png

La question fondamentale qui se pose et dont la réponse n’est pas évidente, est la suivante : où faut-il actionner la chaîne pour bénéficier de la fenêtre d’opportunités (dividende démographique) ?

 

En tout état de cause, le Burkina pourrait faire face à une fenêtre d’opportunités au cours de la décennie à venir (voir figure ci-dessous).

DD_FENETRE_D'OPPORTUNITES.png

Comment et que faire ?

Au cœur de la chaine d’étape présentée ci-dessus, l’éducation et la formation apparaît comme le levier pour actionner l’ensemble de la chaîne. L’enseignement général au secondaire et au supérieur constitue un goulot d’étranglement au Burkina Faso en termes d’emploi. Les plus forts taux de chômage sont enregistrés au supérieur (20,51 %) et au secondaire dans l’enseignement général (10,45 % pour le second cycle et 9.79 % pour le premier cycle), selon l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages de 2009.

 

Des études scientifiques corroborent ce paradoxe de l’éducation burkinabé. A travers une analyse en correspondance multiple et économétrique, Oumarou ZALLE montre que dans l’enseignement général au Burkina Faso, le chômage croît avec l’accroissement du niveau de formation.

 

L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), malgré les programmes, projets et fonds en cours, ne cesse de faire des propositions :

  • La prise en compte de l’emploi comme une priorité transversale dans la SCADD ;
  • La fusion des fonds de promotion de l’emploi et l’adoption d’un mécanisme de suivi-évaluation ;
  • Le renforcement de la coordination entre les différents acteurs du secteur de l’emploi, de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ;
  • Le renforcement du dispositif institutionnel de mise en œuvre des différentes politiques visant la promotion de l’emploi ;
  • L’accroissement et l’amélioration de l’offre de formation professionnelle afin de l’adapter aux réalités de l’économie nationale ;
  • La création d’unités industrielles pour les opérateurs économiques

 

Des reformes en cours au Burkina Faso, une chance pour tirer profit de la fenêtre d’opportunités.

Le Conseil National de la Transition (CNT) a entrepris de vastes reformes après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. La SCADD qui demeure le référentiel en matière d’orientation des politiques publiques est à l’heure du bilan et des reformes.

En termes de bilan, l’accélération de la croissance n’a pas été effective. Le taux de croissance annuel moyen sur la période 2011-2014 a été de 5,92 % sur 10 % visé sur la période 2011-2015.

 

Au regard des acquis et insuffisances, l’élaboration d’un second cycle de la SCADD est en cours pour la période 2016-2020 et devrait être adopté d’ici à mars 2016. Il y a, donc, une chance pour prendre en compte les préoccupations urgentes relatives au dividende démographique dans les politiques publiques de développement.

 

Les orientations en matière de politique éducative devront renforcer les secteurs éducatifs qui ont fait leurs preuves dans l’emploi des jeunes à savoir les formations techniques et professionnelles. Certes, les orientations claires et précises devront être prises pour s’attaquer au chômage des jeunes issus de l’enseignement secondaire et supérieur. Tous s’accordent à dire que le système éducatif burkinabé doit être repensé. Et, parmi les reformes en cours issues de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Reformes (CRNR), un fonds d’investissement pour les universités doit être créé.

 

Le secteur informel, privé n’est pas en reste dans cette dynamique de reformes. Des reformes, des programmes et projet visant à rendre ce secteur plus complétif et de plus en plus formel sont en cours. Par exemple, la création d’un modèle énergétique soutenable soutenu par un fonds d’investissement dédié à l’énergie et financé par  15 % des recettes minières pourra améliorer la compétitivité des entreprises. En plus le développement de la méso-finance  à l’endroit des Petites et Moyennes Entreprises (PME) est prôné dans les reformes de la CRNR.

 

Pour télécharger le rapport synthèse, cliquez ici

 

Abdoulaye SIRY

Les prévisions

 


26/11/2015
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LA RÉSILIENCE DES BANQUES AUX CRISES SOCIOPOLITIQUES AU BURKINA FASO


Résilience des Banques  aux Crises  Sociopolitiques au Burkina Faso

 

Abdoulaye SIRY[1]

[1] Doctorant à l’Université Ouaga II, Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE), Spécialiste en management des risques et incertitudes. Email : abdoulsiry@gmail.com Blog : www.prevision-bf.blog4ever.com/

Juin 2015

Version pdf

 

Résumé

Les banques ont, relativement, pu résister aux crises sociaux politiques récentes intervenues au Burkina Faso, au regard de l’évolution de certains indicateurs de vulnérabilité et de risque. La qualité du portefeuille de crédit bancaire s’est améliorée. Néanmoins, le système bancaire burkinabé fait face à un risque de liquidité  qui tend à s’amenuiser. Le concours des banques aux entreprises privées est resté soutenu et elles ont davantage pris des risques en finançant de plus en plus les prêts de long terme. Cette résilience des banques peut être liée à l’efficacité de la politique monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

 

Actualité

L’économie burkinabé a été soumise à un ensemble de chocs exogènes  tels que l’insurrection populaires des 30 et 31 octobre 2014 suivie de violences civiles et pillages et des changements profonds dans l’échiquier politique du pays (FREE Afrik, 2014). L’indice synthétique de conjoncture du Burkina est passé de 2.5 points en 2013 à 1 point en 2014, selon les statistiques de la BCEAO. Cet indicateur résulte d'une synthèse algébrique des indicateurs sectoriels de l'activité économique déterminés à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprises. En particulier, le secteur bancaire burkinabé a été marqué par ces récentes crises sociopolitiques. Selon l’Institut FREE Afrik, le secteur bancaire et financier aurait perdu, environ, deux (02) milliards de FCFA.

Mais, en termes de perte, ces estimations sont à relativiser car une bonne partie de cet argent « même volé » pourrait revenir au système financier sous forme de dépôts. On peut, donc, se demander si les banques ont résisté à ces chocs exogènes récents au Burkina Faso. Les crises sociopolitiques récentes ont-elles influencé les risques de liquidité et de crédit dans le système bancaire du Burkina?

Les risques de liquidité et de crédit sont, entre autres, les principaux risques auxquels les banques sont confrontées. Les banques ont pour fonction principale de transformer des passifs-dépôts liquides en actifs illiquides comme des prêts, ce qui les rend foncièrement vulnérables au risque de liquidité (Armstrong et Caldwell, 2008). En principe,  « une 

insuffisance de liquidité peut tuer une banque rapidement, tandis qu'un excès de liquidité peut la tuer lentement ».

 

Des indicateurs de vulnérabilité du système bancaire

Il existe différents types d’indicateurs de risque. Relevons, principalement, quatre indicateurs, à savoir le ratio créances en souffrance sur prêts totaux, le ratio des prêts sur les dépôts, le ratio capital sur actif total et le ratio crédit de court terme sur actif total des banques. L’évolution de ces quatre (04) indices de vulnérabilité, sur la période allant de décembre 2002 à février 2015, est indiquée dans les graphiques ci-dessous.

INDICATEURS_DE_RISQUES_BANCAIRES.png

Pour suivre les commentaires de ces indicateurs cliquez ici.

 

Des moyens de gestion des risques bancaires

Les moyens de gestion des risques bancaires sont assez multiples, allant des plus simples au plus complexes. La politique monétaire de la banque centrale (BCEAO) est l’un des moyens traditionnels. La BCEAO est considérée comme un prêteur en  dernier ressort aux banques. Les graphiques 5 et 6 montrent que le système bancaire burkinabé a, récemment, eu recours au soutien de la BCEAO et du trésor public. Le crédit de la BCEAO aux banques a augmenté de 7.67 % en 2013 et de 4.89 % en 2014 en moyenne. Au dernier semestre, il s’est accru de 5.04 % en moyenne. Cela pourrait parer aux risques de liquidité dont les banques font face. Le concours du trésor aux banques a été important en 2013 (accroissement de 4.30 % en moyenne). En 2014, il s’est faiblement accru soit 0.28 % et a même baissé de 3.42 % en moyenne ce dernier semestre.

La diversification du portefeuille de crédit, la demande de garanties de grande qualité, la communication financière et la gestion du hors bilan sont d’autres moyens qui peuvent permettre de gérer efficacement les risques bancaires.

GESTIONS_RISQUES_BANCAIRES.png

A défaut de l’information sur la dynamique du secteur réel (entreprises et ménages essentiellement), les prévisions des dépôts de ces derniers permettent aux banques d’ajuster leur portefeuille de crédit. Une baisse des dépôts peut être un signal d’une « mauvaise santé » des entreprises. Ce dernier semestre, les dépôts des entreprises et particuliers ont augmenté de 1.14 % alors que ceux de l’Etat ont baissé de 3.42 % en moyenne. Dirait-on que les entreprises privées se portent mieux que l’Etat ? Peut-être !


18/07/2015
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LES CINQ MESSAGES DE LA BANQUE MONDIALE POUR L’AFRIQUE : RETOUR SUR AFRICA’S PULSE 18ème EDITION

La banque mondiale région Afrique, a comme d’habitude édité un deuxième rapport d’Africa’s Pulse, rendu public depuis octobre 2018. Le rapport qui se veut « une analyse des perspectives qui façonnent l’avenir économique de l’Afrique livre cinq messages. Il s’agit surtout de la prudence dans la gestion des flux de capitaux (la dette), l’allocation du capital humain dans les secteurs d’activités les plus productifs. Un des messages les plus alarmants est que d’ici à 2030, tous les pays auraient éradiqué la pauvreté sauf  en Afrique.


Les économies d’Afrique subsaharienne continuent de se redresser, mais à un rythme plus lent que prévu. En 2018, la région devrait afficher un taux de croissance de l’ordre de 2 ,7 %, soit une légère augmentation par rapport au taux de 2,3 % enregistré en 2017.

Mais en termes de croissance par habitant, il faudra encore faire des efforts, car le taux de croissance de la population est aussi important.

« Pour accélérer et soutenir une dynamique de croissance inclusive, les responsables politiques doivent continuer de donner la priorité aux investissements qui privilégient le capital humain, limitent les risques de mauvaise allocation des ressources de l’Etat et stimulent la productivité », explique Albert ZEUFACK, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. « Ils doivent se donner, par ailleurs les moyens de gérer les nouveaux risques découlant de la modification de la composition des flux de capitaux et de la dette.

 

Ces recommandations sont formulées sur la base de l’observation des trois principales puissances économiques de l’Afrique dont le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola ; qui à elles seules font près de 60 % du Produit Intérieur Brut de l’Afrique, mais aussi des autres économies comme celles de l’UEMOA. La performance économique des trois plus grandes économies de la région reste modeste, avec une certaine stabilité dans le reste de la région.

 

Cas du Burkina Faso

 

Les orientations d'Africa's Pulse de la Banque mondiale et la politique économique actuelle au Burkina appellent à des interrogations. La rigueur dans la gestion budgétaire au Burkina Faso est-elle une réponse aux conclusions de la Banque mondiale pour l'Afrique? Récemment, le budget de l'Etat Burkinabè adopté pour 2019, est jugé comme un budget d'austérité. Il est jugé comme "orienté pauvre" selon le Ministre de l'économie des Finances et du Développement.

 

 

Par A. SIRY

 


22/12/2018
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FOND VERT : LE BURKINA FASO EN QUÊTE DU VERDISSEMENT DE SON ECONOMIE

Pour le Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement climatique, une étude sur l’Evaluation des besoins et Capacités institutionnelles pour l’Apprentissage en économie verte et inclusive au Burkina, conduite par le Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherche Economique et Sociale (CEDRES), avec l’appui de Partnership for Action on  Green Economy (PAGE), a été validé en Atelier ce vendredi 22 juin 2018 à Ouagadougou.

 

 

L’étude concours à la mise en œuvre de réformes politiques et stratégiques pour le verdissement de l’économie du Ministère de l’Environnement, de l’économie Verte et du Changement Climatique du Burkina Faso, soutenues par le PAGE et le Programme Switch Africa Green (SAG).

Ont pris part à l’Atelier de Validation de ce rapport, les Directeurs Généraux, les chefs de service, les agents de différents ministères et structures rattachées concernées, notamment le

  • Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement climatique ;
  • Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat ;
  • Ministère des ressources Animales et halieutiques ;
  • Ministère des transports ;
  • Ministère de l’Energie ;
  • Ministère des Mines et des carrières ;
  • Et bien d’autres structures publiques, para-publiques et privées concernées

Le rapport a été présenté, avant sa validation, par le Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO, Directeur du CEDRES, les Docteurs Didier ZOUNGRANA et Idrissa OUIMINGA.

 

 

Le rapport est parvenu à des conclusions et recommandations assez intéressantes et qui sont en phase avec le PNDES et la Stratégie Nationale de l’Economie Verte.

Un plan d’action a été proposé, dont les principaux axes d’intervention concernent :

  • Un certain nombre de secteurs clés identifiés (la foresterie, l’énergie, l’eau et assainissement, l’agriculture et l’élevage, les mines et les transports, le tourisme et l’éducation ;
  • Le relèvement du niveau des ressources humaines susceptibles de donner des services d’apprentissage liés à l’économie verte ;
  • La sensibilisation des populations sur les vertus de l’économie verte à travers des plans de communication ;
  • Le renforcement les compétences des enseignants chercheurs à travers des formations ;
  • L’intégration des modules de formation liés à l’économie verte dans les curricula d’enseignement depuis le primaire jusqu’à l’Université
  • La promotion des énergies renouvelables ;
  • La sensibilisation des élus locaux ;
  • Le renforcement des capacités des élus nationaux ;
  • La sensibilisation des orpailleurs ;
  • Faire connaître la stratégie Nationale de l’économie verte au grand public;
  • Définir des budgets spécifiques pour le renforcement des capacités des agents des différents ministères dans le domaine de l’économie verte ;
  • Encourager l’entreprenariat vert ;
  • Renforcer les capacités des formateurs dans le domaine de l’économie vert ;
  • Créer des points focaux dans les différents Ministères concernés

A l’issue de la présentation du rapport, les participants ont formulés des recommandations complémentaires qui devront être intégrés dans le rapport final.

Sous réserves des amendements et des recommandations, le rapport a été validé par les participants par acclamation.

 

Par Abdoulaye SIRY

Doctorant, Université Ouaga II

 


24/06/2018
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DES ECONOMISTES AVERTIS SUR L’AVENIR DU Franc CFA en AFRIQUE DE L’OUEST : Décryptages au 40ème anniversaire de l’UFR-SEG à Ouagadougou

A l’occasion du 40ème anniversaire de l’UFR-SEG de l’Université Ouaga II, dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 15 mars 2018 à Ouagadougou, les éminents professeurs Mamadou COULIBALY et Mahamadou DIARRA et le Docteur Guéda Jacques OUEDRAOGO ont livré une conférence sur « l’avenir du Franc CFA en Afrique de l’Ouest », sous la modération des Professeurs Adama DIAW et Idrissa M. OUEDRAOGO. Les décryptages ont permis de comprendre que les pays dans la zone Franc sont moins performants par rapport à certaines économies hors zone Franc, suivant de nombreux critères. Cependant, les sources des maux des pays de la zone ne se limitent pas aux questions de la monnaie.

 

 

 

Pr Mamadou COULIBALY de la Côte d’Ivoire

 

 

Vue des participants

 

 

 

 

 

Enseignants chercheurs de l'UFR-SEG /Université Ouaga II/ parrains et Officiels assis

 

 

 

 

Par Abdoulaye SIRY

Doctorant, Université Ouaga II, Ouagadougou, Burkina Faso

 

 


16/03/2018
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LE SCÉNARIO DE LA MONNAIE UNIQUE CEDEAO SE DESSINE

Le communiqué final du TASK FORCE

 

La création d'une monnaie unique pour les membres de la Communautés économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) est en passe de devenir une réalité. Réunis ce 21 février à Accra au Ghana pour évoquer ce sujet qui alimente tant la polémique sur le continent, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo, nigérien Issoufou Mahamadou, ivoirien Alassane Ouattara et togolais Faure Gnassingbé, ainsi que des réprésentants des présidents nigérian et guinéen et bien d'autres sommités de la finance ont produit un communiqué pour matérialiser leur volonté de frapper cette monnaie communautaire.

 

L'intégralité du communiqué

1. La cinquième réunion de la Task Force présidentielle sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO, s’est tenue le 21 Février 2018 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Co-Président de la Task Force Présidentielle.

 

2. Etaient présents à cette session, les membres de la Task Force dont les noms suivent :

• S. E. M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Co-Président ;

• S. E. M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;

• Monsieur Godwin Emefiele, Gouverneur de la Banque Centrale du Nigeria, représentant S.E.M. Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigeria.

Ont également honoré de leur présence :

• S. E. M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ; et

• Monsieur Lounceny NABE, Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée représentant S. E. Prof. Alpha CONDE, Président de la République de Guinée.

 

3. Ont également pris part à cette réunion :

• les Ministres en charge des Finances de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Niger, les Représentants Spéciaux des Chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire et du Niger, les Présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, les Gouverneurs et les représentants des Banques centrales de la CEDEAO, le Directeur Général de l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest et la Directrice Générale de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest ; et

• Le Directeur du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique a pris part aux travaux en qualité d’observateur.

 

4. La Task force présidentielle a adopté le rapport de la réunion du Comité ministériel (incluant les Gouverneurs des Banques centrales), tenue le 19 février 2018 à Accra. L’objetif de la réunion du Comité ministériel était de proposer une Feuille de route révisée de programme de la monnaie unique prévu en 2020. Ils ont apprécié la qualité des conclusions du rapport ainsi que la pertinence des recommandations formulées par le Comité ministériel.

 

5. Les Chefs d’Etat membres de la Task force, après délibérations sur les points inscrits à son ordre du jour :

a. Réaffirment leur engagement politique à réaliser la monnaie unique de la CEDEAO en 2020 ;

b. Réaffirment l’engagement des Etats membres à ratifier et à mettre en œuvre tous les protocoles de la CEDEAO ;

c. Réaffirment l’approche graduelle privilégiant un démarrage avec les pays qui respectent les critères de convergence tandis que les autres pourront s’y joindre ultérieurement;

d. Saluent les progrès réalisés par les Etats membres et les encouragent à poursuivre les efforts pour le respect des critères de convergence et le renforcement du mécanisme de surveillance multilatérale ;

e. Adoptent la Feuille de route révisée pour le programme de la monnaie unique de la CEDEAO ;

f. Instruisent l’ensemble des acteurs à mettre en œuvre la Feuille de route révisée ;

g. Réaffirment leur engagement à financer le programme de la monnaie unique par les Etats membres et leurs Banques centrales;

h. Invitent le Comité des gouverneurs et le Conseil de convergence à tenir des rencontres trimestrielles sur l’état de mise en œuvre des activités retenues et à lui rendre régulièrement compte lors de ses sessions semestrielles.

 

6. Les Chefs d’Etat membres de la Task force expriment leurs préoccupations face à la situation en République Démocratique du Congo. Ils en appellent à l’Union Africaine pour mettre en place un mécanisme permettant une solution pacifique.

 

7. A la fin des travaux, les chefs d’Etat membres de la Task force ont exprimé leur profonde gratitude à son Excellence Monsieur Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, au gouvernement et au Peuple Ghanéens, pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé ainsi que pour les excellentes dispositions prises afin d’assurer la réussite de la cinquième réunion de la Task Force.

 

8. Les Chefs d’Etat membres de la Task force décident de tenir leur prochaine réunion à Niamey en mai 2018.

 

Fait à Accra, le 21 Février 2018

 

Lire la suite sur : https://www.afrique-sur7.fr/386312-cedeao-monnaie-unique-communique-final-du-task-force 

Source photo: Jeune Afrique, Présidence du Niger

 


23/02/2018
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« REHABILITER LA SANCTION A TOUS LES NIVEAUX DES FINANCES PUBLIQUES ET DES INTERETS DE L’ETAT », PRECONISE L’INSTITUT FREE AFRIK

Sur la problématique des grèves et le dialogue social au Burkina Faso, l’Institut FREE Afrik, le 12 janvier 2017 à Ouagadougou, est revenu sur les déterminants des grèves, leurs conséquences, en proposant des solutions correctives. Pour ce faire, il serait temps de réarmer la gouvernance, en réhabilitant la sanction à tous les niveaux des finances publiques et des intérêts de l’Etat ».

 

Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO, Coordonnateur de l’Institut FREE Afrik

 

En présence du Directeur Général de la Fonction Publique, du représentant des Syndicats, M. Moussa DIALLO, des partenaires techniques et financiers (Diakonia, Union Européenne), des chercheurs et étudiants et bien d’autres invités, le Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO a d’abord communiqué sur la méthodologie de l’évaluation des conflits sociaux au moins sur les dix dernières années au Burkina Faso.

 

Le Docteur a montré que même s’il existe des indicateurs macroéconomiques d’instabilité, il n’y avait pas encore eu de suivi systématique des conflits sociaux au Burkina. Les indices des conflits sociaux relèves de plusieurs sources (administratives, syndicats, presse, triangulation etc…).

Il ressort qu’à partir de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, les conflits sociaux, notamment les grèves ont connus une hausse considérable, touchant presque tous les départements ministériels au Burkina.

 

Directeur général de la fonction publique

 

Les raisons (les déterminants) de ces conflits sociaux (grèves) ont été décrites. Il s’agit entre autres des effets de l’insurrection, de l’évolution des prix, des conditions de travail, la faiblesse du régime en place, la satisfaction de la plateforme des syndicats et le profit (gain moins coût) des grèves devenu plus élevé.

 

Comme principales conséquences à ces revendications salariales, la masse salariale a grimpé ; tendant à atteindre les niveaux de la période des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). 51,6 % des recettes fiscales sont destinées au paiement des salaires en 2016, selon les statistiques de la BCEAO. Conséquence, l’investissement public est en net recul.

 

Raison pour laquelle, il faudra selon les analyses de l’Institut, réhabiliter la sanction à tous les niveaux des finances publiques et des intérêts de l’Etat. 

 

Moussa DIALLO, Représentant des syndicats

 

Il est ensuite revenu au Directeur général de la fonction publique et au représentant des syndicats, Moussa DIALLO de souligner les réalités vécues respectivement au sein de l’administration publique et des travailleurs.  Si les syndicats réaffirment leur engagement à défendre les intérêts des travailleurs, la direction général de la fonction publique plaide pour des solutions harmonieuses, afin de satisfaire non seulement les travailleurs, mais aussi de soutenir le développement du pays.

 

Vue des participants

                                                                                                 

         

 

                                                                                           Par Abdoulaye SIRY

 

 

 


16/01/2018
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ECONOMIE NATIONALE : « UNE BONNE ORIENTATION POUR LE BURKINA », SELON LA BCEAO ET L’ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES BANQUES ET ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS DU BURKINA (APBEF-B)

L’évolution économique de l’Union monétaire ouest-africaine(UMOA), en particulier le Burkina Faso, et l’environnement juridique et bancaire concernant le financement de l’économie nationale burkinabè ont fait l’objet d’une concertation entre le directeur national de la BCEAO et les directeurs généraux des établissements financiers à travers l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Burkina (APBEF-B). C’était le jeudi 21 septembre 2017 au sein de l’agence principale de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Ouagadougou.

 

 

C’est la troisième rencontre du genre de l’année 2017 entre le premier responsable national de la BCEAO et les directeurs de banques et établissements financiers représentés au sein de l’APBEF-B. Cette concertation a encore permis à ces spécialistes de la banque et de la finance de procéder à une analyse et à une évaluation des différentes tendances économiques observables, d’échanger sur les réalités juridiques et les différentes perspectives concernant le financement de l’économie burkinabè.

 

Les indicateurs macroéconomiques sont en hausse

Des conclusions de ces experts, l’on note que l’activité économique au Burkina Faso ces trois derniers mois a été marquée par une progression de 7,2% du PIB en variation annuelle contre une hausse de 6,9% au trimestre précédent. « Pour l’ensemble de l’année 2017, le PIB enregistrerait une croissance de 6,9% contre 5,9% en 2016 » a mentionné la synthèse des conclusions produite par les spécialistes. Une synthèse qui instruit également que le taux d’inflation au Burkina Faso à la fin du mois de juin 2017 « s’est situé à -0,4% en glissement annuel contre -0,8% en juin 2016. »

 

Selon les explications du président de l’APBEF-B par ailleurs directeur général de Orabank, Martial Goeh-Akue, l’économie burkinabè est dans une bonne orientation car le taux de financement va crescendo. Quant au directeur national de la BCEAO, Charles Luanga Ki-Zerbo, il explique la bonne santé de l’économie nationale en tablant sur la production et les exportations. Et le cas du coton en est une bonne illustration selon lui : « On a observé quand même que les conditions générales sont bonnes avec de bonnes perspectives de croissance de la production. Les risques qui pouvaient être craints avec le retrait du coton génétiquement modifié sont maîtrisés. L’orientation des cours reste relativement favorable… »

Même son de cloche au niveau de l’Union. En effet, les conclusions ont permis d’y constater une croissance du PIB de l’ordre de 6,5% au deuxième trimestre 2017 « en lien principalement avec le dynamisme des secteurs tertiaire et secondaire. » Et en perspective, pour l’ensemble de l’année 2017, le PIB améliorerait de 6,9%, après 6,7% en 2016. Par rapport au taux d’inflation, il a été évalué à 0,4% dans les trois mois passés contre 0,8% au premier trimestre de l’année 2017.

 

Une activité bancaire dynamique et concluante

En analysant l’évolution du système bancaire et de la microfinance au premier semestre de l’année 2017, les participants à la concertation ont conclu de façon globale à une tendance positive des indicateurs des établissements de crédit. A ce sujet, l’on note « une progression du total bilan des banques et établissements financiers du Burkina de 3.932 milliards de FCFA au 30 juin 2016 à 4.807,8 milliards de FCFA au 30 juin 2017 conjugué à une amélioration de la qualité du portefeuille » selon les conclusions des experts. Une donne qui de l’avis du directeur de l’APBEF-B permet aux banques et aux établissements bancaires d’être au diapason du besoin de financement de l’économie nationale. A ce propos, il explique que les banques ont beaucoup plus d’agences, près de 300, preuve que « l’économie du Burkina progresse bien. Et les banques ont pris l’engagement d’aider cette économie. »

 

Les participants à la concertation d’expertise ont par ailleurs fait remarquer que « sur une base annuelle, les emplois bancaires ont enregistré une progression de 19,4% dont 58,9% pour les crédits et une hausse de 31,8% pour les titres de placement. Les ressources bancaires ont également progressé en variation annuelle de 20,9% dont 14,07% pour les dépôts. »

Les échanges des experts ont porté également sur des questions réglementaires et opérationnelles afin d’optimiser davantage le fonctionnement du marché interbancaire, la sécurité des systèmes et réseaux des établissements de crédit, la position extérieure des établissements de crédit et les aspects de reportings.

 

Par rapport aux questions liées au crédit, il y a eu une session du Conseil national du crédit (CNC) tenue le 14 septembre 2017 au cours de laquelle les spécialistes ont fait un passage en revue des actions récentes menées par la Banque Centrale en faveur de l’amélioration du financement des économies de l’Union. Information importance issue de cette session : le taux de financement des économies a progressé de 18,3% en 2010 à 28,9% en 2016 ; il y également une hausse du taux d’accès aux services financiers.

 

Source: lefaso.net

 

Web TV

 


23/09/2017
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DEVELOPPEMENT ENDOGENE DE L'AFRIQUE ET MONDIALISATION: Une relecture de la pensée du Professeur Joseph Ki-Zerbo

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Sous la Coordination des Pr  Fernand SANOU et Pr Alain Joseph SISSAO,

Le livre est édité par la Presse Universitaire de Ouagadougou et la Fondation Joseph KI-ZERBO

            ISBN : 979-10-90524-17-0               Téléphone : +226 25307064

            ISBN : 978-2-9537842-4-4                                    +226 25450081

 

 

Avec des contributions d'une soixantaine de chercheurs dont celle de Abdoulaye SIRY sur « Le financement du développement endogène en Afrique subsaharienne » pages 495 à 517 

 

Disponibilité : Le livre est disponible dans les différents centres de documentation tels que la Bibliothèque Centrale de l’Université Ouaga I Pr KI-ZERBO, l’Institut National des Sciences de Société etc…

 

Tout centre de documentation, de centre culturel, association, d’organisation de recherche, d’ONG ou toutes autres structures adéquates peut adresser une correspondance à l’éditeur P.U.O-Fondation Joseph KI-ZERBO pour accéder au livre qui en principe ne sera pas mise en vente.

Pour plus d’information appeler le +226 25.45.00.81

 

 

Abdoulaye SIRY

Co-auteur du livre


10/01/2017
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