eprevision.blog4ever.com

PRÉVISIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES ET DES COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES

IL MET AU POINT UN MINI-TRACTEUR A KOUPELA AU BURKINA FASO

La mécanisation agricole est l’un des défis majeurs dans le système de production agricole au Burkina Faso voire ailleurs. L’inventeur Ousmane BERE a réussi à mettre au point une nouvelle génération de mini-tracteur ; une amélioration de la charrue motorisée mise au point il y a quelques années. L’inventeur nous livre ses ambitions et les problèmes auxquels il est confronté.

Ousmane_BERE

 

EP : D’où est partie l’idée de concevoir ce mini tracteur ?

 

Ousmane BERE : Nous avons constaté que la traction animale avec les bœufs ou les ânes a beaucoup de contraintes : mort des animaux, besoins d’enfants pour tenir les bœufs dans la direction, etc… C’est pour pallier toutes ces difficultés, pour permettre aux enfants d’être libres et d’aller notamment à l’école et pour accroître la productivité agricole que nous avons mis au point ce mini-tracteur.

 

EP : Quand est-ce que vous avez commencé à mettre au point le mini tracteur ?

 

Ousmane BERE : Il y a deux ans de cela, nous avons commencé à murir l’idée d’inventer un tracteur pour soulager les agriculteurs. Nous avons d’abord mis au point une charrue motorisée à partir des matériaux locaux de récupération en fabriquant la plupart des pièces nous mêmes . Avec les critiques, nous avons progressé vers le mini-tracteur que nous sommes parvenus à mettre au point.

 

EP: Est-ce qu’il vous est arrivé des fois de penser à breveter votre invention ?

 

Ousmane BERE : Oui, nous avons pensé au brevet, mais les moyens font défaut. En plus, par rapport à la protection nous n’avons pas beaucoup d’information sur les procédures.

         

EP: Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés ?

 

Ousmane BERE : Nous sommes confrontés aux problèmes de matériaux et financiers. Le fait que nous n’avons pas de brevet limite aussi notre expansion.

 

EP : Avez-vous trouvé des solutions ?

 

Ousmane BERE : Pour les matériaux, nous contentons des matériaux locaux et de récupération. Nous fabriquons certaines pièces nous-mêmes. Pour le financement, nous travaillons sur fonds propres, nous n’avons pas encore reçu de soutiens.

 


26/04/2021
0 Poster un commentaire

OUSMANE BERE INVENTE UNE CHARRUE MOTORISEE AU BURKINA FASO

 

A 29 ans, Ousmane BÉRÉ a quitté l’école en classe de 3e. Il rejoint l’atelier de soudure de son père et met au point une charrue motorisée qui permet de facilier les travaux des agriculeurs.

 

 

Alors

- plus besoin de boeuf ou d'âne pour tirer la charrue

- plus besoins d'enfants avec tous les risques que cela comporte au devant de la charrue;

- Cinq litre d'essence peuvent permettre de labouer un hectare;

 

Par Abdoulaye SIRY

 

 

 Web TV

 


11/04/2017
5 Poster un commentaire

BCEAO : 1ère EDITION DE LA SEMAINE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE DANS L’UEMOA, FOCUS JEUNES AU BURKINA FASO

« Inclusion financière : levier du développement économique et social », c’est sous ce thème que la première édition de la semaine de l’inclusion financière a lieu du 26 novembre au 1er décembre  2018 à travers les directions nationales de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). A Ouagadougou, la Direction Nationale du Burkina Faso a mené une série d’activités de formation, de panels, de discussions et notamment des sessions de sensibilisation des jeunes sur l’inclusion financière.


Focus Jeunes


La problématique de l’accès et de l’utilisation des services financiers innovants offerts par les banques et les SFD aux jeunes et la problématique de l’entrepreneuriat des jeunes dans l’UEMOA ont fait l’objet de deux panels sous la modération du Pr Idrissa M. OUEDRAOGO, Professeur Titulaire de l’Université Ouaga II, le 30 novembre 2018 à Ouagadougou.

 

Des solutions innovantes telles que Coris money de Coris Bank International, LEO de United Bank of Africa (UBA) ont été présentées.

Pour susciter l’entrepreneuriat chez les jeunes, la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso a communiqué sur des astuces dignes d’intérêt. Il a été soutenu comme alternative au chômage que « puisque beaucoup de jeune peine à trouver des emplois formels, il est important d’encourager l’entrepreneuriat pour mobiliser leur enthousiasme, leur énergie et leurs ambitions pour soutenir le développement économique (OIT).

Témoignages et partage d'expériences


Ce fut l’occasion pour des chefs d’entreprise qui ont fait leurs preuves de partager leurs expériences avec les jeunes. Il s’agit notamment de Roland SOW, Promoteur de la Compagnie Elitis Express et de l’Hôtel SESSIMAN, Président du réseau Leadership Innovant et Entrepreneuriat et de Youépéné Hermann NAGALO, Promoteur du Salon des Banques et PME de l’espace UEMOA et Administrateur Général de Burkina PME-PMI.

Les jeunes pourraient retenir que le schéma de l’entreprenariat n’est pas un chemin linéaire qui mène directement au succès, mais que parfois on peut tomber et se relever, à condition de pouvoir tenir compte de certains facteurs dont l’environnement dans lequel on évolue. 

Autres problématiques abordés


Au-delà du focus sur les jeunes, les activités commémoratives de la semaine de l’inclusion financière au Burkina Faso ont porté, entre autres, sur (i) des sessions de formation sur le cadre règlementaire de la monnaie électronique et des transferts rapides d’argent, au profit des SFD et EME ; (ii) l’accès des agriculteurs, des femmes et des PME aux services financiers ; (iii) le développement des services financiers innovants (finance islamique, mobile banking, Finteck, etc...); (iv) la foire de l'inclusion financière.

Par A. SIRY

 

 


01/12/2018
0 Poster un commentaire

WOTECH 2019: L’incubateur SIRA LABS forme, outille et récompense des femmes à l’entreprenariat numérique

Elles sont 96 femmes à prendre part à la première édition du programme Woman and Technologies (WOTECH) 2019 de l’Incubateur SIRA LABS à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Ce 20 décembre 2019 à Ouagadougou, le jury après délibération a retenu un certain nombre de projets innovants de femmes, dans le domaine de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’environnement.


1

Remise du premier prix à la lauréate Angélique YAMEOGO par le DG de l’ARCEP

 

Soutenu par le Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, l’Agence d’Appui au Développement Autonome (ADA) du Luxembourg et Femme TIC et Développement Durable, le programme a été conduit avec succès. Durant huit séances de collaborations avec des experts (COLEXPS), concomitamment à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, dans les différents domaines ciblés (Agriculture, Education, Santé, Eau et environnement), des participantes ont su initier des projets innovants.

A l’issue des COLEXPS jalonnées de formations intenses en développement d’application web (html, CSS, PHP, WordPress), SIRA LABS a contribué à booster le niveau entrepreneurial des femmes dans le domaine des TIC.

2

 

A l’occasion de la cérémonie de récompense, des prix d’encouragement, des attestations ont été remis aux lauréates. Et surtout des contrats d’incubation d’un an ont été décrochés par des femmes entrepreneuses.

Avant la proclamation des résultats, le jury a présenté les critères de notations des projets qui étaient en compétition.

 

5

Photo de famille avec les lauréates

 

Les différents partenaires présents ont exprimé leur satisfaction à accompagner le programme qui n’est qu’à sa première édition.

 

Par A. SIRY

eprevision.blog4ever.com

 

 

 

 

 

 


24/12/2019
0 Poster un commentaire

QUI FINANCE LA SCIENCE EN AFRIQUE? NOUVELLE GÉNÉRATION DE SCIENTIFIQUES

Une étude panafricaine révèle que la recherche sur le continent dépend essentiellement de financements issus d’organisations européennes, américaines et chinoises.

Un rapport intitulé “The Next Generation of Scientists in Africa” (“La prochaine génération de scientifiques en Afrique”), rendu public le 6 novembre, soutient l’idée qu’une “marée montante de science africaine” est en train de se produire. Il relaie les résultats d’une étude internationale conduite pendant quatre ans, durant laquelle 5 700 chercheurs installés sur l’ensemble du continent ont été interrogés.

“Les scientifiques africains ont plus que triplé leur production de documents de recherche, passant d’environ 15 000 en 2005 à 54 000 en 2016”, rapporte Nature. La part de l’Afrique dans la production scientifique mondiale atteint 3,2 %.

 

AFRICAN MINDS: http://www.africanminds.co.za

 


19/11/2018
0 Poster un commentaire

LE FINANCEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES EN AFRIQUE

Mai 2016

 

« Financement des systèmes énergétiques durables pour l’Afrique en développement », c’est sous ce thème que s’est tenu la Semaine des Energies et Energies Renouvelables d’Afrique (SEERA) du 6 au 8 mai 2016 à Ouagadougou au Burkina Faso. A cette occasion, la 5ème édition du Salon Internationale de l’Environnement et des Energies Renouvelables de Ouagadougou (SIERO) a été un cadre d’expositions et d’échanges sur les savoir-faire endogènes. Des foyers solaires aux moulins et cafètes solaires, les expériences et pratiques endogènes n’en manquent pas. 

 

FOYER_SOLAIRE_MADE_IN_BF_SIRY.JPGFoyers solaires made in Burkina Faso

 

La révolution énergétique est, donc, réellement en cours. Les habitudes de consommation énergétique dans les ménages et entreprises connaissent de profondes mutations au point où cela a des répercussions importantes sur les cours des énergies fossiles. Au plan mondial il y a une réorientation de la production énergétique. Seulement, les structures de production énergétique en Afrique demeurent en souffrance, malgré l’existence de niches d’innovation. 

 

GROUPE_HYBRIDE_MADE_IN_BF_SIRY.JPGGROUPE_HYBRIDE_VUE_DE_PROFIL_SIRY.JPG

Groupe hybride (solaire et électrique) made in Burkina Faso

 

Les principaux problèmes évoqués au cours des échanges de la semaine (SEERA) sont liées au financement, aux ressources humaines, à l’efficacité énergétique ainsi qu’à la normalisation. L’histoire générale de l’Afrique nous enseigne que la prédominance des financements extérieurs a eu pour conséquence une atrophie de l’affirmation de l’identité africaine. Pour ce faire, le financement domestique reste un pilier fondamental non seulement pour le développement des ressources humaines mais aussi pour l’appropriation des innovations endogènes en cours. Il ne s’agit point-là de nier dans ce processus le financement extérieur nécessaire dans certaines circonstances, mais de développer les capacités de résilience interne face aux chocs diverses. 


UNIVERSITE_OUAGA_I_JOSEPH_KI-ZERBO.JPGEXPOSANTS_SIERO_mai_2016.JPG

L’adéquation entre la formation et les besoins réels dans le domaine de la technologie solaire est problématique. En plus, les quelques ingénieurs produits par nos universités et instituts publics et privés soit ne disposent pas de moyens nécessaires pour mettre au point des produits innovants ou soit sont confrontés à la dure réalité des conditions du marché (absence de protection). L’Agence Burkinabé de Normalisation (ABNORM) est l’une des initiatives en vue de rendre la concurrence plus saine.

 

L’efficacité énergétique visant l’équilibre entre l’offre et la demande en énergie renouvelable est l’une des préoccupations majeures. En fait, l’énergie est comme un produit périssable, malgré l’existence de certains matériaux de stockage. Une vulgarisation du modèle de Jeremy Rifkin, déjà expérimenté dans certaines villes occidentales, pourra être une solution optimale pour l’efficacité énergétique en Afrique. Ce modèle préconise la mise en place d’un réseau énergétique mis en commun ; réseau à travers lequel les différents ménages et entreprises sont à la fois consommatrices et productrices d’énergie. Il s’agit en fait d’un réseau intelligent de l’énergie.

 

Par Abdoulaye SIRY[1]

IDENTITE_2.jpg

[1] Doctorant à l’Université Ouaga II ; Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE). Domaine : Monnaie Banque Finance. Spécialité : Management des Risques et Incertitudes

Téléphone mobile : +226 75062550;

Email: abdoulsiry@gmail.com; Blog: www.prevision-bf.blog4ever.com/


12/05/2016
2 Poster un commentaire

UNE FENÊTRE D'OPPORTUNITÉS AU COURS DE LA PROCHAINE DÉCENNIE AU BURKINA FASO : COMMENT EN PROFITER ?

Pour télécharger le rapport synthèse, cliquez ici

 

La première édition des assises nationales des jeunes économistes du Burkina Faso, du 20 au 21 novembre à Ouagadougou, a contribué à relever les « défis économiques du renouveau démocratique au Burkina Faso » et la « contribution attendue de la jeunesse à l’agenda post-transition ». Ces assises ont mobilisé des jeunes et seniors du monde académique et professionnel représentant des organisations de jeunesse, des directions techniques des administrations publiques, parapubliques et des institutions sous-régionales et internationales, des associations sœurs venant du Mali, du Niger et de la Guinée Bissau, des représentants de partis politiques, des activistes de la société civile, des chercheurs, et étudiants. En tout, plus de 200 personnes ont pris part à ces assises.

 

La fenêtre d’opportunités ou le dividende démographique qu’est-ce que c’est?

La jeunesse est à la fois une contrainte et une opportunité pour le développement économique d’un pays. Lors du premier panel des assises, pendant que la banque mondiale s’interroge sur la qualité des emplois créés pour les jeunes, Dr J. F. Kobiané de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) présente le dividende démographique comme une chaîne d’étape :

DD_CHAINE_D'ETAPE.png

Mais cette chaîne d’étape n’est pas linéaire mais se tient dans une approche holistique du développement :

DD_APPROCHE_HOLISTIQUE.png

La question fondamentale qui se pose et dont la réponse n’est pas évidente, est la suivante : où faut-il actionner la chaîne pour bénéficier de la fenêtre d’opportunités (dividende démographique) ?

 

En tout état de cause, le Burkina pourrait faire face à une fenêtre d’opportunités au cours de la décennie à venir (voir figure ci-dessous).

DD_FENETRE_D'OPPORTUNITES.png

Comment et que faire ?

Au cœur de la chaine d’étape présentée ci-dessus, l’éducation et la formation apparaît comme le levier pour actionner l’ensemble de la chaîne. L’enseignement général au secondaire et au supérieur constitue un goulot d’étranglement au Burkina Faso en termes d’emploi. Les plus forts taux de chômage sont enregistrés au supérieur (20,51 %) et au secondaire dans l’enseignement général (10,45 % pour le second cycle et 9.79 % pour le premier cycle), selon l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages de 2009.

 

Des études scientifiques corroborent ce paradoxe de l’éducation burkinabé. A travers une analyse en correspondance multiple et économétrique, Oumarou ZALLE montre que dans l’enseignement général au Burkina Faso, le chômage croît avec l’accroissement du niveau de formation.

 

L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), malgré les programmes, projets et fonds en cours, ne cesse de faire des propositions :

  • La prise en compte de l’emploi comme une priorité transversale dans la SCADD ;
  • La fusion des fonds de promotion de l’emploi et l’adoption d’un mécanisme de suivi-évaluation ;
  • Le renforcement de la coordination entre les différents acteurs du secteur de l’emploi, de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ;
  • Le renforcement du dispositif institutionnel de mise en œuvre des différentes politiques visant la promotion de l’emploi ;
  • L’accroissement et l’amélioration de l’offre de formation professionnelle afin de l’adapter aux réalités de l’économie nationale ;
  • La création d’unités industrielles pour les opérateurs économiques

 

Des reformes en cours au Burkina Faso, une chance pour tirer profit de la fenêtre d’opportunités.

Le Conseil National de la Transition (CNT) a entrepris de vastes reformes après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. La SCADD qui demeure le référentiel en matière d’orientation des politiques publiques est à l’heure du bilan et des reformes.

En termes de bilan, l’accélération de la croissance n’a pas été effective. Le taux de croissance annuel moyen sur la période 2011-2014 a été de 5,92 % sur 10 % visé sur la période 2011-2015.

 

Au regard des acquis et insuffisances, l’élaboration d’un second cycle de la SCADD est en cours pour la période 2016-2020 et devrait être adopté d’ici à mars 2016. Il y a, donc, une chance pour prendre en compte les préoccupations urgentes relatives au dividende démographique dans les politiques publiques de développement.

 

Les orientations en matière de politique éducative devront renforcer les secteurs éducatifs qui ont fait leurs preuves dans l’emploi des jeunes à savoir les formations techniques et professionnelles. Certes, les orientations claires et précises devront être prises pour s’attaquer au chômage des jeunes issus de l’enseignement secondaire et supérieur. Tous s’accordent à dire que le système éducatif burkinabé doit être repensé. Et, parmi les reformes en cours issues de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Reformes (CRNR), un fonds d’investissement pour les universités doit être créé.

 

Le secteur informel, privé n’est pas en reste dans cette dynamique de reformes. Des reformes, des programmes et projet visant à rendre ce secteur plus complétif et de plus en plus formel sont en cours. Par exemple, la création d’un modèle énergétique soutenable soutenu par un fonds d’investissement dédié à l’énergie et financé par  15 % des recettes minières pourra améliorer la compétitivité des entreprises. En plus le développement de la méso-finance  à l’endroit des Petites et Moyennes Entreprises (PME) est prôné dans les reformes de la CRNR.

 

Pour télécharger le rapport synthèse, cliquez ici

 

Abdoulaye SIRY

Les prévisions

 


26/11/2015
0 Poster un commentaire

LES VOIES DU RENOUVEAU AU BURKINA FASO : Les six chantiers en cours, L’essentiel à rétenir

Dr_Ra-Sablga_Seydou_OUEDRAOGO_Rapporteur_Général_CRNR_PREVISION.jpg

 

Les attributions de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Reformes (CRNR) instituée par la Charte de la Transition sont les suivantes :

-          Vérité, justice et réconciliation nationale ;

-          Reformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles ;

-          Reforme électorale ;

-          Finance public et respect du bien public ;

-          Gestion des médias et de l’information

La commission a produit un rapport de 142 pages, proposé sept textes de loi et des rapports de sous-commissions de 500 pages.

Des sept textes de loi, on retient :

-          Un avant-projet de constitution ;

-          Une charte de la réconciliation nationale ;

-          Un avant-projet de loi portant régime juridique des partis politiques;

-          Un avant-projet de loi portant organisation du droit de pétition ;

-          Un avant-projet de loi portant code électoral ;

-          Un avant-projet de loi portant modalités de l’accès équitable aux médias publics ;

-          Un avant-projet de loi relative au Haut Conseil de la Réconciliation et de l’Unité  Nationale

 

Du chantier de la vérité, de la justice et de la réconciliation nationale

·         5065 dossiers de crime divers sont enregistrés

-          Dont 145 cas d’homicides

-                    33 victimes de l’insurrection populaire

-                    106 cas d’atteinte à l’intégrité physique

-                    1258 crimes économiques

·         4800 cas de contentieux administratifs

·         Deux propositions  de la CRNR pour un dénouement de ces dossiers

-          La voie judiciaire ;

-          La voie extrajudiciaire ;

·         Mise en place d’un fonds d’indemnisation des personnes ;

·         Mise en place d’un pool de juges d’instruction et d’un pool d’avocats assorti de moyens conséquents

 

·         L’établissement des faits

Du chantier de la réforme constitutionnelle,  institutionnelle et politique

Les réformes politiques

·         Renforcer le principe de la limitation du nombre de mandat présidentiel par le maintien du quinquennat et de rendre intangible la clause de la limitation du mandat présidentiel ;

·         Réduire l’âge pour être candidat à la présidentielle de 75 à 70 ans ;

·         Renforcer les contre-pouvoirs institutionnels ;

·         Renforcer l’indépendance de la magistrature ;

-          Confier la présidence du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) au 1er président de la cours de cassation ;

-          La vice-présidence du CSM au 1er président du conseil d’Etat ;

-          La suppression du pouvoir du Ministre de la justice de donner des instructions au parquet dans les dossiers en cours ;

-          L’uniformisation des statuts des magistrats du parquet et ceux du siège ;

-          L’obligation pour tout magistrat de démissionner avant de s’engager en politique

·         Renforcer la bonne gouvernance

-          25 ministres pas plus ;

-          Supprimer l’amnistie accordée aux anciens chefs d’Etats

 

Les réformes institutionnelles

·         La constitutionnalisation de l’Autorité Supérieur du Contrôle d’Etat (ASCE) et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;

·         Créer un haut conseil national de sages ;

·         Supprimer le sénat ;

·         Obligation pour tout militaire de démissionner avant de s’engager en politique ;

 

·         En tout l’adoption d’une nouvelle constitution

 

Du chantier de la réforme électorale

·         La nécessité d’un nouveau code électoral

-          Sanctions et inéligibilité en cas d’incivisme fiscal de fraude… ;

-          Elire les conseiller régionaux au suffrage universel ;

-          Un identifiant unique pour les électeurs

·         Elargir l’établissement de la carte national d’identité en vue d’un identifiant unique ;

·         Rendre la CENI professionnelle ;

 

·         Régir la création des OSC par une loi pour éviter la substitution des OSC aux parties politiques

Du chantier des finances publiques, des marchés publics et du civisme

La réduction du train de vie de l’Etat

·         Pas de façon systématique ;

·         Reformer l’architecture du gouvernement ;

-          Limiter le nombre de ministres à 25 et inscrire cette limitation dans la constitution ;

-          Arrêté le changement de dénomination des ministères ;

-          Encadrer les fonds spéciaux ;

-          Mener des enquêtes diligentes sur les gratifications des dirigeants :

-           Se pencher sur la gestion du parc automobile de l’Etat et la Gouvernance des beaux de l’Etat ;

-          Mener une  politique vigoureuse contre la gabegie

 

La gouvernance des marchés publics 

·         Mettre en place un mécanisme de financement bancaire des marchés publics ;

·         Renforcer le dispositif de la commande publique ;

·         Renforcer l’effort d’investissement public et la qualité de ces investissements ;

·         Internaliser les directives communautaires ;

·         Renforcer la mobilisation des recettes fiscales ;

-           Instaurer des comités budgétaires indépendants

·         Donner un second souffle à la décentralisation ;

·         Réhabilitation la sanction des mauvaises pratiques ;

·         Auditer et encadrer les comptes de dépôts

Le Civisme

·         Mettre l’école au cœur de la promotion des valeurs ;

·         Sanctionner aussi bien les bonnes actions et les mauvaises actions ;

·         Reformer les décorations et les dépolitiser ;

·         Veiller à l’application de la loi anti-corruption ;

 

·         Renforcer les corps de contrôle d’Etat

 

Du chantier de la gouvernance économique, environnementale et foncière

·         Au moins 30 % des recettes fiscales minières doivent être dédiée à l’investissement

-          dont 15% dans un fonds d’investissement (énergie) et

-                    15 % placé dans la caisse des dépôts et d’investissements public et privé

 

·         Comparaison avec d’autres pays africains en termes de mobilisation des recettes fiscales minières, voir graphique ci-dessous

 

Analyse comparative de l'impôt sur le bénéfice applicable aux entreprises minières en Afrique

IMPOTS_SUR_LES_BENEFICES_DES_ENTREPRISES_MINIERES.png

·         Diversifier les filières agricoles ;

·         Soutenir développement du secteur textile artisanal ;

-          faire en sorte que tout ce qui est pagne évènementiel soit faite en cotonnade tissé par les tisserands au Burkina ;

·         La réforme du 1 % culturel

-          Chaque fois qu’un bâtiment public est construit, que 1 % du budget soit dédier à le meubler par des œuvres d’art burkinabé.

·         Une politique de lutte contre la vie chère 

-          Ne pas se limiter aux motivations salariales ;

-          Mette en œuvre des plans ambitieux visant à accroître l’offre agricole ;

-          des logements décents

·         Soutenir le développement de la méso-finance  à l’endroit des PME ;

·          Créer une haute autorité de la santé en vue de la régulation effective de la santé ;

·         Accroître les efforts d’investissement dans les structures de santé (Equipements) ;

·         Encadrer la prestation des personnels de santé publique dans les services de santé privée ;

·         Réhabilité le laboratoire nationale de santé publique ;

·         Réguler les établissements d’éducation : Qualité et norme pédagogique

·         Créer fonds d’investissement pour les Universités

·         Mettre en place une agence d’assurance qualité de l’enseignement supérieur

·         Modification de la tarification de l’électricité

 

Evolution du coût de revient et du prix de vente moyen du kwh

COUT_DE_L'ELECTRICITE.jpg

·         Création d’un fonds d’investissement dédié à l’énergie financé par  15 % des recettes minières

·         Créer un modèle énergétique soutenable

 

-           Coopératives d’électricité à mettre au service de la production

Le modèle d'énergie électrique du Burkina Faso

MODELE_D'ENERGIE_ELECTRIQUE_AU_BURKINA.png

La gouvernance foncière : « La bombe foncière »

·         Bâtir un cadastre foncier exhaustif 

-          Un Etat civil du foncier à mettre en place ;

-          Mettre en place un système d’imposition foncière car lieu de spéculation et de refuge de ressources oisives

·         Limiter l’urbanisation et le développement anarchique des villes

 

·         Constat sur le péril environnemental au Burkina :

 

Glissement des zones climatiques au Burkina Faso entre 1951 et 2000

PERIL_ENVIRONNEMENTAL.png

·         Consacrer dans la constitution l’imprescriptibilité des crimes environnementaux

·         Encrer de façon systématique l’ensemble des politiques publiques et stratégies de développement dans la matrice de la dépendance environnementale ;

·         Promotion de l’économie verte ;

 

·         Lever des bataillons d’éco-territorialité

Du chantier de la gestion des médias et de l’information

·         Renforcer le cadre légal des médias

-           Des lois sur la presse écrite, en ligne, l’audiovisuel, la publicité et l’accès légal aux services publics en période ordinaires

·         Modifier le statut juridique des médias de services publics ;

·         Relecture de la loi organique du Conseil Supérieur de la Communication ;

·         Renforcer l’encadrement et la formation vers des spécialisations ;

·         Accélérer la création d’un fonds d’appui à la presse privée

·         Veiller à ce que les entreprises de presse burkinabé bénéficient de la  manne publicitaire ;

·         Créer  un fonds d’appui à la production cinématographique ;

 

·         Instituer un dépôt légal des archives audiovisuelles

 

Pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation

·         Mettre en place un organe de mise en œuvre de la réconciliation et de l’unité nationale 

-          Un haut conseil de  réconciliation et de l’unité nationale 

·         Mettre en place un organe de suivi-évaluation de la mise en œuvre de l’ensemble des reformes 

 

-          Un secrétariat technique

Appel

 

« Le Burkina Faso appelle des patriotes et des citoyens engagés pour sa cause, chaque Burkinabé a une pierre à apporter au renouveau attendu »

 

CRNR.jpg

Abdoulaye SIRY

www.prevision-bf.blog4ever.com

26/10/2015
2 Poster un commentaire

PALMARÈS DE LA 4ème EDITION DU SALON DES BANQUES ET PME DE L'ESPACE UEMOA

La quatrième édition du Salon des Banques et PME de l’UEMOA s’est tenu à Bobo Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso, du 08 au 11 novembre 2018, sous le thème « La PME dans l’UEMOA à l’ère du numérique ». Cette édition a rassemblé les PME et leurs managers venus de l’espace UEMOA et d’ailleurs. Placé sous la patronage du Ministre du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat, Monsieur Harouna KABORE, le salon a été parrainée par le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts Bassins, Monsieur Lassiné DIAWARA et coparrainée par le Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, Madame Hadja Fatoumata OUATTARA/SANON.


Cérémonie officiel d’ouverture


La cérémonie officielle d’ouverture du Salon a été marquée par le mot de bienvenu du Président du Comité d’Organisation, Hermann Y. NAGALO ; le mot du Premier Chevalier des PME, Idrissa NASSA, PCA de Coris Holding ; le mot du Président du Comité des Experts, Damo Justin BARRO, ancien Vice-Gouverneur de la BCEAO, le discours du Parrain Lassiné DIAWARA, du représentant de la Marraine et de Harouna KABORE, Patron de cette édition du Salon.

 

Initiative des PME elles-mêmes, en complément d’autres initiatives, le Salon des Banques et PME de l’espace UEMOA a pour objectif de permettre aux PME de la sous-région de se connaître, de partager les expériences, de renforcer leurs capacités, d’apprendre les meilleurs pratiques pour la résolution de leurs difficultés. Les principales innovations de cette édition sont (i) l'introduction de l'espace projet innovant et du (ii) SME networking.

 

Pour magnifier l’excellence, Idrissa NASSA Premier Chevalier des PME, Prix Tiémoko Marc GARANGO 2016 a annoncé le premier prix de l’innovation qui a été décerné pour la PME la plus innovante (voir palmarès PME Awards 2018) au prix de 1 millions de Franc CFA par Coris Bank International. Le 2ème prix de l’innovation a été offert par Orabank à la 2ème PME la plus innovante.

 

Le Président du Comité des Experts a plaidé pour un plan d’action approprié. Bobo Dioulasso abritant la 4ème édition du Salon est désormais considérée comme la Capitale des PME de l’espace UEMOA.

 

Avec 72 % de la population ayant accès à Internet au Burkina Faso, le représentant du Ministre du Développement Numérique et des Postes, Kisito TRAORE, Secrétaire Général est revenu les acquis en matière de développement du numérique au Burkina Faso.

 

Le Patron Harouna KABORE, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, a salué la présence des banques et s’est réjoui que Bobo Dioulasso soit la capitale des PME. Il a rassuré que le Salon est porté à la Présidence du Faso, avec l’adoption d’un nouveau code des investissements, avant de déclarer ouvert la 4ème édition du Salon, en présence du Directeur de l’économie numérique de l’UEMOA.

 

Visite des stands


L’ouverture de la visite des stands a été inaugurée par la coupure du ruban. Les autorités visitant en premier les stands ont apprécié leur diversité : stands des institutions financières, des assurances, des organisations et associations et bien sûr des Petites et Moyennes Entreprises venues des régions du Burkina, de l’espace UEMOA et aussi internationales.

 

Livre d'or


«Je voudrais à travers ces lignes vous féliciter et vous encourager pour la tenue de la 4ème édition du Salon ici à Bobo Dioulasso au Burkina Faso. La qualité des participants et des thèmes montrent…la vision pour le développement des PME à l’ère du numérique. Si les fleuves sont le résultat de la convergence des ruisseaux, les PME sont la base pour notre pays des champions. Vous y contribuez depuis des années à travers les éditions du Salon. Bravo et vive le Salon » Harouna KABORE, Ministre du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat.

Cette pensée du Patron du Salon a été consignée dans le livre d’or du Salon, à l’issue de la visite des stands par les autorités.

 

 

Par A. SIRY

Palmarès du 4ème Salon

 


14/11/2018
0 Poster un commentaire

INTERNET, UN GRAND POLLUEUR : UNE REVOLUTION PACIFIQUE EN MARCHE

JEREMY_RIFKIN.jpg

 

Selon L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

 

-          10 milliards de mails sont échangés par heure  à travers le monde

-          Cet échange horaire coûte en énergie 50 gigawatt

  • Soit la production horaire de 15 centrales nucléaires ;
  • Soit 4000 tonnes de pétrole ;
  • Soit 4000 allers-retours Paris-New-York en avion ;

-          Google à lui seul exige autant d’énergie que la ville de Bordeaux en France.

-          La consommation énergétique  d’un seul data center  est équivalente  à la consommation énergétique  de trente mille habitants.

 

Demain quelle sera le coût énergétique d’Internet ?

 

-          5 % de l’énergie de la caroline du nord aux Etats Unis pompé par 3 data center : à savoir  Facebook, Apple et Google.

-          Utilisation de plus en plus du charbon pour alimenter Internet.

-          Alors qu’en brûlant,  le charbon dégage  50 fois plus de gaz carbonique (CO2) que les autres énergies fossiles.

-          Les cendres du charbon brûlé forment des dépôts toxiques qui contaminent les sols et les rivières.

-          L’extraction du combustible libère des résidus toxiques que le charbon avait emmagasinés depuis des millions d’années.

-          Les explosifs laissent eux dans leur sillage fer, aluminium, mercure qui contaminent les cours d’eau et tuent les poissons.

-          Voici le prix qu’il faut payer pour une énergie moins chère.

-          Voici la face noire de nos emails.

 

Une nouvelle conscience Email-Technologie- Ecologie en émergence !

 

-          On a besoin d’une révolution, une  insurrection énergétique.

-          Aussi, a-t-on besoin du leadership des acteurs d’Internet

-          S’auront-ils mettre leur technologie au profit de l’écologie ?

-          Des entreprises du web telles que Google clament de plus en plus leur valeur écologique.

-          Greenpeace, à l’endroit des entreprises du web, essaye d’éveiller les consciences sur le danger énergétique du web.

 

Comment alimenter les data center avec les énergies renouvelables ?

 

-          Un data center écologique de Google est  réalisé en Finlande pour profiter de la température glaciale comme climatiseur naturelle.

-          Apple construit une grande ferme solaire pour alimenter ces data center.

-          Problème majeur : Le stockage de l’énergie produite est difficile voire impossible.

-          Au point que Apple par exemple est devenue fournisseur d’énergie

 

Idée révolutionnaire et géniale de Jéremy Rifkin, un économiste américain 

 

JEREMY_RIFKIN.jpg

 

-          Internet n’est pas fait pour partager que de l’information.

-          On peut aussi utiliser Internet et s’inspirer du modèle de réseau Internet pour partager de l’énergie.

-          Si l’on y arrive ont créé une société nouvelle.

-          La nouvelle société dont rêve Jéremy Rifkin nécessite deux révolutions :

1. Celle de la communication dans laquelle nous y sommes déjà

2. Celle de l’énergie encore incomplète

-          Les bases de la deuxième révolution sont illustrées et expérimentées dans une ville de 6500 habitants (Montdidier, une commune Française) 

  • Une des Maires de cette ville décide de rendre sa commune entièrement indépendante en énergie.
  • Elle fait construire une ferme de panneau solaire et 4 éoliennes.
  • Mais le problème de stockage de l’énergie persiste toujours.
  • Un dispositif a été mis en place pour que les consommateurs soient informés des aléas climatiques.
  • Etape 1. Un compteur électrique individuel et intelligent  collecte les données énergétiques de chaque habitant pour étudier l’écart entre la consommation individuelle et la fourniture énergétique de la ville
  • Etape 2. Un boitier pilotera les appareilles domestiques en fonction de l’offre énergétique : Boitier qui constitue la première pierre d’un réseau intelligent de l’énergie
  • On passe d’une société où l’énergie est produite par des centrales (nucléaires, et hydrauliques) et acheminée vers les maisons sans communication (énergétique) entre elles,

ANCIENNE_SOCIETE.jpg

  • A une nouvelle société où les différentes maisons deviennent productrices et consommatrices d’énergie à l’image du réseau d’interconnexion des ordinateurs (Internet).

REVOLUTION_ENERGETIQUE.jpgREVOLUTION_COMMUNICATION.jpg

 

                      Réseau énergétique                                              Réseau Internet     

 

  • Les rôles sont partagés sur Internet et les ressources énergétiques sont mises en communs : Révolution prônée par RIFKIN
  • Cette révolution va bouleverser l’économie, la culture, la politique et même les relations de pouvoir
  • La 3ème révolution industrielle est alors en marche !

 

Abdoulaye SIRY

Les prévisions

 

Sources: Extraits d'un film scientifique de Coline Tison et Laurent Lichtenstein, Internet, la Pollution cachée, Camicas Productions, France Télévision

 


24/11/2015
2 Poster un commentaire

OPPORTUNITES POUR LES PME ET LES BANQUES DE L’UEMOA

SALON_DES_BANQUES_ET_PME_DE_L'UEMOA.png

Le salon des banques et des Petites et Moyenne Entreprises (PME) de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dans sa première édition du 21 au 24 octobre 2015 à Ouagadougou, a rassemblé des experts, des professionnels et cadres de banque, des PME et PMI, des chercheurs et étudiants.

 

Trois panels ont permis d’animer ce salon sous le thème : « La PME, moteur de croissance de l’UEMOA ». Dans une conférence inaugurale, Justin Damo BARRO ancien Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a démontré l’importance de ce thème en donnant les grandes lignes à développer lors des trois panels.

 

Ainsi le premier panel s’est penché sur l’ « accès des PME au financement et au marché communautaire ». Six communications ont fait l’objet de ce panel.

Une première communication d’Olivier NOUKPOKINNOU aborde la problématique du financement bancaire des entreprises sociales. Comment faire en sorte que les banques aient un intérêt à financer des entreprises à vocation sociale ? Les débats ont tournés autour de la nécessaire réconciliation des fonctions objectifs des banques et celles des entreprises sociales le plus souvent divergentes.

 

La problématique de financement des PME agricoles au Burkina est abordée dans la communication de Lydie SANON. Les PME agricoles faisant face à des risques majeurs devront optimiser leur mécanisme de financement selon le schéma suivant :

OPTIMISATION_FINANCE_PME_AGRICOLES.png

Ce mécanisme participe au partage des risques et à une inclusion financière des PME agricoles.

L’accès des femmes entrepreneurs aux sources formelles de financement, est jugé problématique au Burkina Faso, dans une communication de Mme Pauline SODRE/COMPAORE.

 

Drs Han-Madou ILBOUDO, dans sa communication, a développé une série de produits de la finance islamique jugés adaptés au financement des PME dans l’UEMOA. Un des produits présentés est déjà en cours d’application dans certaines banques au Burkina : il s’agit, par exemple, de Coris Baraka de Coris Bank International.

 

Les deux dernières communications du premier panel ont porté sur les opportunités à saisir et l’intérêt pour les PME à s’ouvrir à l’internationale à travers la Chambre Internationale pour le Conseil et la Promotion des Entreprises et les différents fonds et sociétés de garantie comme la SOFIGIB et le Syndicat National des Commerçant au Burkina Faso.

 

Le deuxième panel s’est focalisé sur la « gouvernance et les meilleurs pratiques des PME ». Quatre communications axées sur ce thème ont permis de montrer les aspects de la gouvernance à travers la motivation des employés des PME, la prise en compte du genre et les meilleurs pratiques en matière de préparation de business plans.

 

Le troisième et dernier panel  s’est intéressé à la « responsabilité sociale des PME », à la «Prévention et résolution des crises » et à la « croissance économique et création d’emploi »

La première communication de ce dernier panel a essentiellement mis l’accent sur « le rôle social de la PME » et s’inscrit dans la même logique que la première communication du premier panel.

 

Deux principaux risques auxquels les PME sont couramment exposées ont été évoqués. D’abord, le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O) s’est focalisé sur la problématique de la gestion des conflits d’intérêt et des litiges dont les PME font face. Le Centre a présenté un ensemble d’astuces et des techniques d’arbitrage et de médiation dans le management des conflits et litiges.

 

Ensuite, les problèmes énergétiques ont été abordés à travers la présentation d’une étude du Laboratoire d’analyse et de Politique Economiques (LAPE). Sous la direction du Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO, l’étude révèle un paradoxe selon lequel la durée de délestage impact positivement la productivité des PME du Burkina Faso. Ce résultat, confirmé par d’autres chercheurs, pourrait s’expliqué selon l’étude par le fait que les PME développent des solutions alternatives moins couteuses en cas de délestages prolongés.

 

En somme ce salon a été un véritable cadre d’échange d’expériences (succes story).

Liens utiles : http://www.salonpmeuemoa.com/

                        http://www.burkinapmepmi.com

 

Abdoulaye SIRY


26/10/2015
0 Poster un commentaire

APPEL A COMMUNICATION, PREMIÈRE EDITION DES ASSISES NATIONALES DES JEUNES ÉCONOMISTES DU BURKINA FASO

APPEL A COMMUNICATION

LOGO_ANJE-BF.jpg

ASSISES NATIONALES DES JEUNES ECONOMISTES DU BURKINA FASO

 

PREMIERE EDITION

 THEME:

Les défis économiques du renouveau démocratique au Burkina Faso : contribution de la jeunesse à la réflexion sur l’agenda post transition

 

 -

Ouagadougou les 17 et 18 septembre 2015

 

 Pour télécharger l'appel à candidatures cliquez sur Appel à communications

 

 


10/08/2015
0 Poster un commentaire

PENSEES ET PROVERBES DU JOURS


PROVERBES ET PENSÉES DU JOUR THOMAS_HOBBES_web_2.0 - Copie.jpg:Thomas HOBBES dans "Léviathan 1ère Partie"

 

« Un juge érudit et incorruptible est de grande valeur en temps de paix, mais sa valeur est moindre en temps de guerre. »

03/08/2015
0 Poster un commentaire

Cours de l'or en légère hausse

 

BAISSE DU COURS DE L'OR

 

 

COURS DE L’OR : PREVISION 2013

http://prevision-bf.blog4ever.com/

 

Evolution récente du cours de l’or

 

De 2000 jusqu'à la fin du 1er semestre 2011 on a assisté à une grande expansion du cours de l’or.

 

 

A partir de juillet 2011, on constate une tendance à la baisse du cours de l’or.

OR_Octobre_2013.png

 

Evolution trimestrielle

  • 1er semestre 2012 : baisse du cours de l’or (- 3,58 %);
  • 3ème trimestre 2012 : hausse du cours de (+ 9,44 %) ;
  • 4ème trimestre 2012 : baisse du cours de l’or de (- 3,34 %) ;
  • 1er trimestre 2013 : une baisse du cours d’au moins (- 4,67  %)
  • 2ème trimestre 2013 :  Encore une baisse de (- 9,61 %).
  • 3ème trimestre 2013 : Hausse de (+ 4,82 %
  • Le cours, en baisse, s'est établit , en moyenne, à 1316,18 $ / once troy au mois d'octobre 2013.

 

Explications

La tendance à la baisse du cours de l’or obéit au phénomène des cycles. Au cours de la longue expansion, les agents économiques (Etats et particuliers) ont détenu de grandes quantités d’or. Pour éviter toute dépréciation des stocks d’or, les mêmes agents économiques on tendance à écouler leurs stocks ; entraînant un excès d’offre et une baisse du cours. Cette tendance à la baisse du cours est alimentée par les anticipations sur les marchés financiers.

  • Vente de stocks d’or par certains pays pour faire face à leurs plan de sauvetage (Exemple : la Chypre ; des pays comme l’Italie et le Japon pourraient suivre l’exemple de la Chypre) ;
  • Hypothèse d’une  manipulation du cours de l’or de la part des agences de cotation;
  • La Réserve Fédérale dans une impasse pourrait infléchir sa politique monétaire d’ici à la fin de l’année 2013. En effet, il y a quelques mois de cela, les USA étaient au bord d'un défaut de paiement.

 

Prévisions pour le 4ème  trimestre 2013

Le cours de l’or au 4ème trimestre 2013 pourrait connaître une baisse. Il pourrait se situer , en moyenne, dans l'intervalle [ 1200 ; 1328,23 ] $ / once troy au mois de décembre. La première quinzaine du mois de décembre, le cours a fluctué autour d'une moyenne de 1237,28 $On a, également, enregistré une baisse du cours de l'or au cours du mois de novembre (1276,42 $/ once troy en moyenne sur des observations quotidiennes aléatoireset la moyenne sur les cinq derniers mois (juin-octobre) a été de 1328,23   $ / once troy.

 

 

Prévisions pour le moyen et long terme

Le cours de l’or pourrait ne pas atteindre 1300 $ d’ici à la fin de janvier 2014.

A long terme, le cours de l’or conserverait une tendance baissière. Cela en mémoire du phénomène observé au tour des années 1980 et en raison du phénomène des cycles. En effet, la longue expansion du cours de l’or qui a caractérisé les années 1970 a été suivie d’une chute à partir de 1980 (Graphique 1 ci-dessus).

                                                                                                             

                                                                        Abdoulaye SIRY


                                                        Assistant de recherche à l'Institut FREE Afrik

                                                 Boulevard France Afrique--Ouagadougou--Burkina Faso

                                                               01 BP 2227 Ouagadougou 01

                                                                    Tél: +226 50 38 55 50

                                                              cel: +226 70530492 / 75062550

                                                                              


13/04/2013
2 Poster un commentaire

LA RÉSILIENCE DES BANQUES AUX CRISES SOCIOPOLITIQUES AU BURKINA FASO


Résilience des Banques  aux Crises  Sociopolitiques au Burkina Faso

 

Abdoulaye SIRY[1]

[1] Doctorant à l’Université Ouaga II, Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE), Spécialiste en management des risques et incertitudes. Email : abdoulsiry@gmail.com Blog : www.prevision-bf.blog4ever.com/

Juin 2015

Version pdf

 

Résumé

Les banques ont, relativement, pu résister aux crises sociaux politiques récentes intervenues au Burkina Faso, au regard de l’évolution de certains indicateurs de vulnérabilité et de risque. La qualité du portefeuille de crédit bancaire s’est améliorée. Néanmoins, le système bancaire burkinabé fait face à un risque de liquidité  qui tend à s’amenuiser. Le concours des banques aux entreprises privées est resté soutenu et elles ont davantage pris des risques en finançant de plus en plus les prêts de long terme. Cette résilience des banques peut être liée à l’efficacité de la politique monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

 

Actualité

L’économie burkinabé a été soumise à un ensemble de chocs exogènes  tels que l’insurrection populaires des 30 et 31 octobre 2014 suivie de violences civiles et pillages et des changements profonds dans l’échiquier politique du pays (FREE Afrik, 2014). L’indice synthétique de conjoncture du Burkina est passé de 2.5 points en 2013 à 1 point en 2014, selon les statistiques de la BCEAO. Cet indicateur résulte d'une synthèse algébrique des indicateurs sectoriels de l'activité économique déterminés à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprises. En particulier, le secteur bancaire burkinabé a été marqué par ces récentes crises sociopolitiques. Selon l’Institut FREE Afrik, le secteur bancaire et financier aurait perdu, environ, deux (02) milliards de FCFA.

Mais, en termes de perte, ces estimations sont à relativiser car une bonne partie de cet argent « même volé » pourrait revenir au système financier sous forme de dépôts. On peut, donc, se demander si les banques ont résisté à ces chocs exogènes récents au Burkina Faso. Les crises sociopolitiques récentes ont-elles influencé les risques de liquidité et de crédit dans le système bancaire du Burkina?

Les risques de liquidité et de crédit sont, entre autres, les principaux risques auxquels les banques sont confrontées. Les banques ont pour fonction principale de transformer des passifs-dépôts liquides en actifs illiquides comme des prêts, ce qui les rend foncièrement vulnérables au risque de liquidité (Armstrong et Caldwell, 2008). En principe,  « une 

insuffisance de liquidité peut tuer une banque rapidement, tandis qu'un excès de liquidité peut la tuer lentement ».

 

Des indicateurs de vulnérabilité du système bancaire

Il existe différents types d’indicateurs de risque. Relevons, principalement, quatre indicateurs, à savoir le ratio créances en souffrance sur prêts totaux, le ratio des prêts sur les dépôts, le ratio capital sur actif total et le ratio crédit de court terme sur actif total des banques. L’évolution de ces quatre (04) indices de vulnérabilité, sur la période allant de décembre 2002 à février 2015, est indiquée dans les graphiques ci-dessous.

INDICATEURS_DE_RISQUES_BANCAIRES.png

Pour suivre les commentaires de ces indicateurs cliquez ici.

 

Des moyens de gestion des risques bancaires

Les moyens de gestion des risques bancaires sont assez multiples, allant des plus simples au plus complexes. La politique monétaire de la banque centrale (BCEAO) est l’un des moyens traditionnels. La BCEAO est considérée comme un prêteur en  dernier ressort aux banques. Les graphiques 5 et 6 montrent que le système bancaire burkinabé a, récemment, eu recours au soutien de la BCEAO et du trésor public. Le crédit de la BCEAO aux banques a augmenté de 7.67 % en 2013 et de 4.89 % en 2014 en moyenne. Au dernier semestre, il s’est accru de 5.04 % en moyenne. Cela pourrait parer aux risques de liquidité dont les banques font face. Le concours du trésor aux banques a été important en 2013 (accroissement de 4.30 % en moyenne). En 2014, il s’est faiblement accru soit 0.28 % et a même baissé de 3.42 % en moyenne ce dernier semestre.

La diversification du portefeuille de crédit, la demande de garanties de grande qualité, la communication financière et la gestion du hors bilan sont d’autres moyens qui peuvent permettre de gérer efficacement les risques bancaires.

GESTIONS_RISQUES_BANCAIRES.png

A défaut de l’information sur la dynamique du secteur réel (entreprises et ménages essentiellement), les prévisions des dépôts de ces derniers permettent aux banques d’ajuster leur portefeuille de crédit. Une baisse des dépôts peut être un signal d’une « mauvaise santé » des entreprises. Ce dernier semestre, les dépôts des entreprises et particuliers ont augmenté de 1.14 % alors que ceux de l’Etat ont baissé de 3.42 % en moyenne. Dirait-on que les entreprises privées se portent mieux que l’Etat ? Peut-être !


18/07/2015
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser